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Vóden

L'histoire de Vóden

C’est en 2015 que Marguerite Lersteau et David Sévérac font connaissance en musique à travers des sessions où ils font sonner ensemble leur deux instruments cousins : le nyckelharpa et la vielle à roue.

Venant tous deux de l’univers des musiques traditionnelles à danser, ils échangent un répertoire de mazurkas, scottish, valses, bourrées, ronds de St Vincent, …

Ils partagent également rapidement une attirance commune pour les musiques du bassin méditerranéen et des Balkans, se nourrissant des mêmes influences que peuvent représenter les projets de la famille Chemirani, les projets du multi-instrumentiste Éfrén López ou bien encore les nombreux enregistrements de collectage des musiques de Turquie, de Grèce, de Bulgarie…

A partir de 2017 Marguerite se passionne pour l’étude des musiques à danser de Suède et de Norvège et bénéficie d’un accompagnement délivré par Eléonore Billy.

Au printemps 2018, David et Marguerite expriment une volonté de vouloir rassembler au cœur d’un même répertoire leurs influences scandinaves et balkaniques. Vóden voit le jour et donnera son premier concert l’été de la même année.

Aujourd’hui leur esthétique s’étoffe avec l’ajout de pièces chantées et jouées aux kavals bulgare et anatolien.

Marguerite Lersteau

Nyckelharpa, Chant

David Sévérac

Vielle à roue, Kaval bulgare et anatolien

Marguerite Lersteau est née au coeur du bocage vendéen. C’est très tôt qu’elle se met à chanter, apprenant seule par mimétisme. Elle explore en autodidacte la pratique instrumentale de la guitare folk l’année de ses 18 ans et développe des compositions guitare- voix- harmonica dans le style folk des années 70’s.

A cette même période, elle découvre les musiques traditionnelles à travers la danse et l’apprentissage du violon. Touchée par leur caractère fédérateur et populaire, elle s’initie durant deux années auprès de Maxime Chevrier au répertoire traditionnel vendéen – par transmission orale- et fréquente les cours de danse et les bals folks afin de lier la musique, le rythme et le mouvement.

C’est en 2012 qu’elle essaie pour la première fois un nyckelharpa (vièle à archet suédoise du XIVème siècle). Conquise par sa sonorité et sa facture complexe, elle fait l’acquisition de son propre instrument en 2014. L’apprivoisant grâce à sa technique de jeu de violon, ce n’est qu’en 2016 qu’elle suit un premier stage collectif dirigé par Éléonore Billy. Elle se passionne ensuite véritablement pour le répertoire lié au nyckelharpa – celui de la Suède – en 2017, lors d’un second stage avec Éléonore en comité réduit. Elle bénéficie en 2018 d’une bourse de compagnonnage de 10 jours auprès d’Éléonore, délivrée par la FAMDT et l’Adami.

Elle s’attache aujourd’hui à se perfectionner dans la pratique du style et se forme aux danses et répertoires des musiques à danser de Suède, notamment à travers l’enseignement de l’accordéoniste Martin Coudroy et – à distance- celui de la violoniste suédoise Mia Marine.

Sensible aux musiques traditionnelles des Balkans, elle a participé à différentes master-class dirigées par Henri Agnel, Efrén López, Isabelle Courroy, Kelly Thoma et Emmanuel Frin afin d’étudier les rythmes, les gammes, les ornementations et le style des répertoires de Turquie, de Grèce, de Crête et de Bulgarie. Elle a fait partie notamment des musiciens présents sur scène lors du concert de Kelly Thoma et ses invité.es joué lors du festival Eurofonik 2023.

Elle s’est également initiée au klasik kemençe turc avec Chrysanthi Gkika, encore sa turc avec Engin Atabay. Mais c’est l’apprentissages lyra crétoise qui retient aujourd’hui son attention.

Elle a pratiqué le chant turc avec Veka Aller et à travers les cours menés par Eléonore Fourniau, et à reçu une approche du chant suédois avec l’ensemble vocal Kongero la chanteuse Anna Wikénius.

En troisième année d’apprentissage autonome du suédois, elle affectionne la musique des langues en général et est très attachée à analyser les différents accents et les mélismes qui se retrouvent dans les répertoires qu’elle chante.

Elle fait partie intégrante de plusieurs autres projets parmi lesquels le quintet Soñj (musiques anciennes occidentales et musiques anciennes et populaires d’Orient) et le sextet Vilaine (Chants polyphoniques à danser en langues régionales de France diverses et variées).
David Sévérac a grandi au  pied de la montagne noire, dans le Tarn, et commence son parcours musical à 8 ans par l’étude du piano.

En 2005, il rencontre le milieu des musiques traditionnelles du monde en prenant des cours de percussions du moyen Orient (derbouka, riqq et bendir).

En parallèle, il fréquente les balètis occitans et y découvre la vielle à roue. C’est en mai 2008 qu’il commence auprès de Pascal Jaussaud son apprentissage de l’instrument, fasciné par son côté 3 en 1 regroupant mélodie, bourdon et rythmique. Il se formera par la suite auprès de Pascal Lefeuvre, Gregory Jolivet et Romain Baudouin.

Il intègre en 2014 le collectif Kreiz Breizh Akademi #5, formation dédiée à l’étude des musiques modales et dirigée par Erik Marchand en Centre Bretagne. Il bénéficie durant cette formation de l’apprentissage de nombreux intervenants et s’initie à la musique égyptienne en se rendant sur place auprès des musiciens d’Egyptian Project (Sayed Eman, Salama Metwally, Ragab Sadek). Il y découvre notamment le kawala – flûte oblique traditionnelle égyptienne.

Le collectif KBA#5 se produira sur scène par la suite avec son spectacle 5ed Round durant deux années.

Attiré par la sonorité des flûtes obliques et des instruments à vents spécifiques des Balkans, il se forme régulièrement depuis 2018 au jeu de la flûte kaval. Essentiellement auprès d’Isabelle Courroy et à travers les répertoires bulgare et anatolien.

Il bénéficie en 2022 d’une bourse de compagnonnage délivrée par la FAMDT et l’Adami pour étudier durant dix journées aux côtés d’Isabelle en cours particuliers. Il se rend également en 2023 en Bulgarie pour des cours particuliers de kaval avec Kiril Belezhkov.

Depuis décembre 2021, il étudie également la gaïda (cornemuse bulgare) auprès d’Emmanuel Frin – avec lequel il suit également régulièrement des master-class autour du style de jeu bulgare-  par intérêt pour le timbre de l’instrument et pour étoffer encore davantage sa connaissance du répertoire bulgare. Il a également suivi des cours particuliers en Bulgarie avec Kostadin Atanasov en 2023.

Tout au long de son parcours, il s’est également perfectionné avec des musiciens tels que Eléonore Fourniau, Mehmet Salih Inan, Henri Agnel, Efrén López, Laurent Clouet, Bénédicte Jucquois et Kelly Thoma. Il a lui aussi fait partie des musiciens présents sur scène lors du concert de Kelly Thoma et des invité.es joué lors du festival Eurofonik 2023.

Il produit actuellement dans les groupes Soñj (musiques anciennes occidentales et musiques anciennes et populaires d’Orient) et le trio Nava (musique à tempéraments nomades).